Anne Clarinval
47 ans, mariée, trois enfants, Sainte-Marie/Semois.
Profession : Assistante Sociale.
Habite à Sainte-Marie sur Semois
Pourquoi avoir fait le choix d’intégrer le conseil du CPAS d’Etalle, comme représentante d’écolo ?
1) Tout d’abord parce que ma formation et mon expérience professionnelle forte de plus de 20 ans sur le terrain m’y ont tout naturellement conduite.
Il est vrai qu’il fait bon vivre à Etalle grâce à nos édiles communaux mais surtout grâce à nous tous.
Cependant il y a parmi nous des personnes plus démunies à différents niveaux (social, affectif, culturel, psychologique,…). Il est du devoir d’un Centre Public d’Action Sociale de leur venir en aide pour leur permettre de mener une vie conforme à la dignité humaine. Le C.P.A.S, par la loi, a le devoir de leur octroyer l’aide sociale.
Le C.P.A.S jouit d’une autonomie. Il a donc la liberté de choisir comment travailler en amont afin d’éviter l’émergence de certains problèmes (prévention) ou tout simplement en améliorant les conditions de vie des plus démunis.
Certaines structures, associations existent déjà à Etalle ou dans les environs (ODASS, AMO, médiation de dettes,…). Pourquoi ne pas travailler main dans la main avec elles.
Et puis pourquoi ne pas se donner les moyens d’envisager un projet plus audacieux à moyen ou long terme (logements sociaux ou de première urgence, accueil des personnes âgées de jour et de nuit,…).
2) Ensuite, étant maman de trois grands enfants (21, 18 et 16 ans) j’ai pu me rendre compte non seulement des difficultés inhérentes à leur éducation (les amener le mieux possible le plus loin possible) mais aussi des difficultés organisationnelles liées à l’éducation des enfants :
– garderie des plus petits ;
– accueil extra scolaire
– offres socio-culturelles
– transports de nos jeunes aux différentes activités ou aux soirées des environs.
Les mamans travaillent quoi qu’en pensent certains. C’est une nécessité pour la plupart et une envie pour un bon nombre d’entre elles. Il existe déjà certaines choses pouvant faciliter notre droit au travail.
– On peut saluer le beau projet « La pirouette » qui a vu le jour à Sainte-Marie/Semois. Il ne faudra pas oublier de modifier sa capacité d’accueil si cela devient nécessaire (Ferjanwé).
– L’accueil extra scolaire ; il paraît qu’on va s’en occuper plus particulièrement pendant cette législature (travaillons donc ensemble).
– Diversifier les offres culturelles, sportives. Mise en application de l’article 27 pour les jeunes et moins jeunes.
– Transports de nos jeunes. Afin d’éviter à chaque parents de prendre sa voiture pour les trajets scolaires, les activités extra scolaires ou les activités nocturnes de nos ados ; réfléchissons ensemble à des solutions.
3) Avant de devenir mère, je suis fille. Nos aînés méritent qu’on s’ occupe d’eux. Ils nous ont emmenés là où nous en sommes !
Il y a eu la création de la maison communautaire « la Roseraie ». Mais il est aussi nécessaire de les aider à bénéficier d’aides plus concrètes à domicile ; organiser au mieux, le plus longtemps possible leur maintien à la maison ; création de structures de jour et de nuit.
4) En tant que membre écolo et les fréquentant étroitement je suis persuadée que tous les points cités ci-dessus doivent aussi s’organiser autour d’une vision écologique.
La 1ère des choses serait de demander un audit énergétique de ces bâtiments (La Roseraie, bureaux du CPAS, …). Ensuite effectuer les travaux nécessaires pour l’isolation de ces bâtiments. Cela nous permettrait de faire une économie substantielle.
Evidemment pour la rénovation ou la construction des futurs projets, avoir entre autre une vision économique de l’énergie.
Le C.P.A.S gère le fonds énergie. Il y peut avoir plusieurs manières de le faire.
Par exemple, payer une facture d’électricité avec la conséquence, que les mois suivants, les factures seront toujours aussi difficiles à payer par les bénéficiaires. Ou bien intervenir financièrement dans des factures d’isolation ou d’achat d’un frigo neuf moins énergivore ;….
Il y aussi de multitudes de projets possibles sans investissement considérable : création d’un potager communautaire et bio. Il pourrait être pris en charge par les personnes mises au travail via l’article 60 par exemple. Ensuite, les produits récoltés seraient distribués aux plus démunis ou bien aux cantines scolaires.
Il y a quelque temps j’ai eu l’information selon laquelle Madame Christine Boutet était pressentie comme présidente de notre Centre Public d’Action Sociale. La connaissant très bien et sachant le sens social qui l’habite, j’ai pensé chouette on va pouvoir faire du bon travail.
Je mets cependant toute mon espérance entre les mains de Monsieur Maillen et de tous les conseillers pour pouvoir ensemble essayer de faire de belles choses.
Seul on ne peut rien, ensemble on peut soulever des montagnes.
Chaque année notre C.P.A.S a un boni assez exceptionnel. Profitons pour mettre sur pied certains projets tout en gardant bien entendu une poire pour la soif.
Au plaisir de travailler ensemble !